« L’histoire nous enseigne que l’hypnose a fait ses débuts il y a plus de 200 ans, avant l’apparition de la psychologie moderne, de la psychiatrie et de la psychanalyse. De fait, une lecture attentive de l’histoire nous aide à comprendre comment la plupart des écoles de psychothérapie s’enracinent dans l’hypnothérapie. Si l’on suit ce point de vue historique, on peut considérer l’hypnose comme la mère de la plupart des psychothérapies pratiquées de nos jours. Pourtant, beaucoup de ses enfants ne la reconnaissent plus comme telle… »
Ernest L. Rossi
L’Hypnose est utile pour beaucoup de choses : tant pour la Santé que pour la Qualité de vie et le Développement Personnel.
Toute personne désirant initier des changements profonds et rapides dans sa vie, le besoin d’évoluer, de se dépasser… est concernée par l’Hypnose.
Définitions et idées reçues
L’hypnose est un état modifié de conscience, c’est aussi le nom donné aux techniques qui permettent d’atteindre cet état.
Il est important de savoir que l’ hypnose est un état naturel, normal; il semblerait qu’on soit tous à un moment ou un autre en « transe hypnotique », lorsque nous sommes absorbé dans un livre ou un bon film ou bien « dans la lune », ou même « la tête ailleurs » en conduisant. Milton H. Erickson, psychiatre américain, père de l’hypnose Ericksonienne, a appelé ces moments les « common everyday trance » (transe commune quotidienne). L’hypnothérapeute se sert de cet état naturel, l’amplifie, pour faire profiter à la personne de cet état et aller chercher les ressources cachées dans les profondeurs de son inconscient.
Donc, tout le monde est « hypnotisable » puisque c’est un état naturel à tous les êtres vivants. Le chemin qui mène vers cet état est parfois un peu plus compliqué chez certaines personnes qui ont besoin de plus « d’entraînement »
Malgré des résultats souvent spectaculaires, l’hypnose n’a rien de magique, ce sont des techniques que l’on apprend, il ne faut aucun don particulier, si ce n’est d’avoir le désir d’aider son prochain et l’empathie nécessaire pour y arriver. Ces techniques sont basées sur l’apprentissage d’un langage particulier, accessible et compréhensible par l’inconscient de la personne, ainsi que sur des suggestions de changement directes et indirectes. Ce sont les ressources de la personne qui font qu’elle change.
Il existe 4 types d’hypnose:
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Hypnose classique
C’est la première façon de pratiquer l’hypnose (James BRAID, 1841). Très directive et techniquement simple, c’est l’hypnose de spectacle. Tout le monde n’est pas sensible à cette forme d’hypnose car les suggestions sont directes, donc pas forcément acceptées par l’inconscient de la personne.
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Hypnose Ericksonienne
Le savoir-faire de Milton Erickson, son approche stratégique a permit d’améliorer considérablement les résultats de la thérapie par l’hypnose, la rendant accessible même aux personnes « non-sensibles ».
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Nouvelle hypnose
Avec l’apport d’autres thérapies comme la Programmation Neuro-Linguistique, la nouvelle hypnose a modélisé et considérablement amélioré l’approche et les outils linguistiques d’Erickson. La nouvelle hypnose a rendu l’hypnose moins « médicale » et moins directive, plus ouverte aux aspirations de la personne et à son bien-être.
Ces 3 formes d’hypnose sont des formes d’hypnoses dissociantes, c’est à dire qu’elles amplifient la fracture naturelle entre le conscient et l’inconscient. Cela permet au thérapeute d’entrer en contact avec l’inconscient de la personne et provoquer le changement désiré.
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Hypnose Humaniste
La 4ème forme d’hypnose est la seule hypnose non-dissociante, qui tend plutôt à réunifier la personne plutôt qu’à la dissocier. L’hypnose humaniste permet à la personne de travailler sur son inconscient par le biais de sa conscience.
Elle présente les avantages de l’hypnose sans ses inconvénients : pas de perte de conscience, pas de manipulation (même thérapeutique), c’est la personne elle-même qui, guidée par son thérapeute change, « en conscience ».
Pour tous les types d’hypnose, la détermination d’un objectif clair et bien ciblé est primordiale ainsi que la mise en lumière de la motivation la plus « haut placée » possible.
Les inductions hypnotiques (=technique dont on se sert pour modifier l’état de conscience) sont adaptées à chaque patient, à chaque consultation et en fonction de contexte, de la technique et de l’objectif.
Donc, pas de « scriptes » tout faits, c’est du sur-mesure à chaque fois.
En hypnose dissociante, le discours vise à focaliser la personne, à l’absorber de plus en plus afin de provoquer la dissociation et provoquer de plus en plus de mouvements inconscients, ce qui va accentuer la dissociation.
Le langage non-spécifique, adapté à l’inconscient, comprend des suggestions directes et camouflées, des suggestions post-hypnotiques et des métaphores qui vont permettre à l’inconscient de s’activer: il va modifier des comportements, activer la guérison, créer des nouvelles ressources à partir de ce qu’il possède déjà…etc.
Pas besoin de transe profonde pour activer l’inconscient et être efficace, une transe légère peut suffire. Parfois certaines personnes doutent même d’être entrer en transe, malgré les phénomènes hypnotiques! En fait, c’est la conscience de la personne, son « ego observer » qui veille sur elle, écoute ce qu’il se passe et qui la sortira de transe au moindre doute.
« Je ne pense pas que j’étais hypnotisé… J’ai entendu chaque mot que vous avez prononcé! » 🙂
En hypnose humaniste, le langage est simple et spontané, c’est le langage du cœur. On ne cherche surtout pas à influencer la personne. Le thérapeute, tel un guide de montagne, montre la route, explique quelles sont les possibilités et c’est la personne qui décide, conservant totalement son libre-arbitre.
A l’inverse de l’hypnose dissociante, les inductions dites, en ouverture, élargissent l’attention de la personne, ce qui aboutit à un rayonnement de ses perceptions et une connexion à la conscience, avec une maîtrise personnelle de son être global.
Le thérapeute fait beaucoup parler la personne, afin qu’elle reste bien associée, à la fois « ici et ailleurs » , bien réveillée, qu’elle ne « perde pas conscience ».
Liens Pour aller plus loin
Les différences et similitudes